Alpha et Omega

Je suis heureuse, après bien des péripéties, de vous annoncer l’exposition 

Alpha et Omega

 à la Galeruedans mon quartier ! jusqu’au 2 Novembre. [galerie]

La galerue est une galerie en vitrine sur la rue, donc vous pouvez voir mes tirages à toute heure du jour et de la nuit, au coin des rue de Belfort et rue d’Ivry, 
sur le plateau de la Croix Rousse, 69004.

 

La rentrée fut cahotique, avec le cambriolage de mon atelier (merci cambrioleur d’avoir au moins respecté mon espace.), des soucis de garde d’enfants (que nous aimons tellement pourtant..). Un peu épuisée par tous ces petites tracas du quotidien, et sans ordinateur, je n’ai pu vous annoncer l’accrochage avant.

http://docpix.fr/actu/201/exposition-de-mariebienaime-a-la-galerue 

L’espace particulier et inhabituel de La Galerue me permet de vous proposer une accroche non conventionnelle, mêlant quelques extraits de séries récentes et ainsi créer un nouveau discours.

Je vous présente des diptyques ou triptyques mettant en parallèle des photographies tirées de trois expositions déjà présentées de façon complète et indissociée jusqu’à lors.

Je mêle «Traces», un travail dans les cimetières, commandé par la Ville de Lyon et présenté lors du bicentenaire du cimetière de Loyasse, «Le ciel est, par-dessus le toit…», une recherche à la prison Saint Paul avant le début des travaux de réhabilitation et exposé à la galerie Domus en 2014, et «Durare ubique in perpetuum», réflexion autour de la maternité et de la représentation de la femme comme résistante et porteuse d’espoir, dans un monde en ruine, présenté au château de Verchaüs en Mai 2015.

Lors de mes déambulations dans les cimetières, tout comme ma visite à la prison, je me suis attachée à fouiller, chercher les traces de temps, de passage, ombre humaine fugitive, passage du temps, influence du vivant sur le mort, du profane sur le sacré, et le rapport qui peut exister entre le dedans et le dehors quand il y a enfermement. L’humain est le point central de toutes ces images. Des notions tout à fait semblables apparaissent également dans ma série « Durare ubique in perpetuum» (continuer d’être, résister partout et pour toujours), puisque je mets en évidence la faculté des femmes, dans des contextes souvent violents, inadaptés et ceci depuis la nuit des temps, à poursuivre le chemin et porter l’espoir grâce à leur maternité. Le rapport dedans dehors ici aussi est primordial, le temps qui passe et les générations qui se succèdent sont une évidence.

Les points d’attache entre ces trois expositions aux thématiques a priori assez éloignées et finalement très cohérentes me permettent ce métissage, je suis sûre que vous y trouverez en partant du réel des histoires et un imaginaire à développer.